Le marché des commodities et sa situation actuelle

Le marché des commodities est un marché complexe et dynamique, qui offre des opportunités et des risques pour les producteurs, les consommateurs et les investisseurs. Ce marché est influencé par de nombreux facteurs, comme l'offre et la demande, les événements géopolitiques, les conditions climatiques et les anticipations des investisseurs. Il connaît actuellement une forte volatilité, due à la pandémie de Covid-19 qui a perturbé l'économie mondiale. Quelle est la situation actuelle du marché des commodities ? Un point dans cet article.

Marché des commodities : définition

Le marché des commodities, ou marché des matières premières, est un marché où s'échangent des biens de base qui ont une valeur économique et qui sont produits en grande quantité. Ces biens peuvent être des produits agricoles, comme le blé ou le café, des métaux, comme l'or ou le cuivre, ou des sources d'énergie, comme le pétrole ou le gaz naturel. Le marché des commodities est un marché mondial qui fonctionne 24 heures sur 24 et qui est influencé par l'offre et la demande, les événements géopolitiques, les conditions climatiques et les anticipations des investisseurs. C'est pourquoi il est essentiel que les acteurs en lien avec ce domaine soient correctement formés afin qu'ils soient capables de faire face à ces problématiques. Le MBA Trading est par exemple une formation qui permet de développer son sens de l'analyse et d'anticiper les changements sur les marchés financiers comme celui des commodities.

Comment fonctionne le marché des matières premières ?

Il existe deux types de transactions sur le marché des commodities : les transactions au comptant (spot) et les transactions à terme (futures). Les transactions au comptant sont des échanges immédiats de matières premières contre de l'argent. Les transactions à terme sont des contrats qui fixent le prix et la date de livraison d'une certaine quantité de matières premières à l'avance. Les transactions à terme permettent aux producteurs et aux consommateurs de se protéger contre les fluctuations de prix et de spéculer sur les tendances futures du marché. Elles se font sur des marchés organisés, appelés bourses de commodities, où les contrats sont standardisés et réglementés.

Les bourses de commodities sont réparties dans le monde entier et offrent une grande diversité de produits. On distingue généralement 2 types de produits :

  • les matières premières dites hard, qui regroupent les énergies (pétrole, gaz, charbon, uranium) et les métaux (or, argent, cuivre, zinc, etc.) ;
  • des matières premières dites soft, qui comprennent les produits agricoles (blé, maïs, soja, café, cacao, etc.) et les produits animaux (viande, lait, laine, etc.).

Chaque matière première a ses propres caractéristiques, ses propres facteurs de demande et d'offre, et ses propres risques.

Le prix d'une matière première dépend de l'équilibre entre l'offre et la demande sur le marché. L'offre est influencée par la production, le stockage, le transport et la qualité des produits. La demande est déterminée par la consommation, les besoins industriels, les préférences des consommateurs et les anticipations des acteurs du marché. Le prix d'une matière première peut également être affecté par des événements géopolitiques, climatiques, sanitaires ou réglementaires qui peuvent perturber l'offre ou la demande.

Les acteurs du marché des matières premières sont nombreux et variés. On peut distinguer :

  • les producteurs (agriculteurs, mineurs, compagnies pétrolières) ;
  • les transformateurs (raffineurs, sidérurgistes) ;
  • les distributeurs (négociants, courtiers) ;
  • les consommateurs finaux (industriels, particuliers) ;
  • et les investisseurs (fonds spéculatifs, banques).

Ces acteurs ont des objectifs différents sur le marché : certains cherchent à couvrir leur exposition au risque de prix (hedging), d'autres à profiter des opportunités de gain (trading).

Quelles sont les matières plus échangées sur le marché des commodities ?

Parmi les matières premières les plus échangées sur le marché des commodities, on peut citer les suivantes.

Le pétrole

C'est la matière première la plus importante du marché des commodities, car elle est utilisée comme source d'énergie et comme matière première pour l'industrie chimique. Le prix du pétrole dépend de l'équilibre entre l'offre et la demande mondiale, ainsi que des facteurs géopolitiques et environnementaux. Le pétrole se négocie principalement sur deux bourses : le New York Mercantile Exchange (NYMEX) et l'Intercontinental Exchange (ICE).

L'or

C'est la matière première la plus prisée par les investisseurs, car elle est considérée comme une valeur refuge en cas de crise économique ou politique. L'or est aussi utilisé comme monnaie de réserve par les banques centrales et comme matière première pour la joaillerie et l'électronique. Son prix dépend de la demande mondiale, de l'offre minière et du niveau des taux d'intérêt. L'or se négocie principalement sur le London Bullion Market Association (LBMA) et le COMEX.

Le soja

Il s'agit de la matière première agricole la plus échangée sur le marché des commodities, car elle est utilisée comme aliment pour les animaux et les humains, ainsi que comme source de biodiesel. Le prix du soja dépend de la production mondiale, de la demande chinoise et des conditions climatiques. Le soja se négocie principalement sur le Chicago Board of Trade (CBOT).

Le cuivre

C'est la matière première métallique la plus échangée sur le marché des commodities, car elle est utilisée comme conducteur électrique et thermique, ainsi que comme matériau de construction et de décoration. Le prix du cuivre dépend de la demande industrielle, de l'offre minière et des tensions géopolitiques. Le cuivre se négocie principalement sur le London Metal Exchange (LME) et le COMEX.

Le maïs

Matière agricole la plus produite dans le monde, elle est utilisée comme aliment pour les animaux et les humains, ainsi que comme source d'éthanol. Le prix du maïs dépend de la production mondiale, de la demande des pays émergents et des conditions climatiques. Le maïs se négocie principalement sur le Chicago Board of Trade (CBOT).

L'argent

C'est la matière première précieuse la plus volatile sur le marché des commodities, car elle est utilisée comme réserve de valeur, comme monnaie et comme matière première pour la photographie, l'électronique et l'industrie médicale. Le prix de l'argent dépend de la demande mondiale, de l'offre minière et du rapport avec l'or. L'argent se négocie principalement sur le London Bullion Market Association (LBMA) et le COMEX.

 

Situation actuelle du marché des commodities

Le marché des commodities connaît actuellement une forte volatilité, due à la pandémie de Covid-19 qui a perturbé l'offre et la demande mondiale de matières premières. Selon l'indice qui mesure l'évolution des prix des principales matières premières, le marché des commodities a connu une baisse de 20 % en 2020, suivie d'une hausse de 30 % en 2021. En 2023, ce marché est confronté à des défis et des opportunités liés aux évolutions géopolitiques, environnementales et technologiques.

D'un côté, certaines commodities sont en forte demande, notamment celles qui sont liées à la transition énergétique, comme le lithium, le cobalt ou le cuivre. Ces métaux sont indispensables à la fabrication des batteries, des panneaux solaires ou des éoliennes, qui sont des sources d'énergie renouvelable et décarbonée. Selon Janus Henderson Investors, le lithium a vu son prix augmenter de plus de 70 % en 2022, après avoir bondi de plus de 400 % en 2021. La demande de ces commodities devrait rester soutenue par les politiques environnementales et les investissements dans les technologies vertes, qui visent à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à limiter le réchauffement climatique.

De l'autre côté, certaines commodities sont en perte de vitesse, notamment celles qui sont liées aux énergies fossiles, comme le pétrole, le charbon ou le gaz naturel. Ces hydrocarbures sont responsables d'une grande partie des émissions de gaz à effet de serre et sont donc soumis à des régulations de plus en plus strictes. De plus, la demande de ces commodities pourrait baisser en raison de la récession attendue aux États-Unis et en Europe, ainsi que du ralentissement de la croissance chinoise. Selon Bloomberg Intelligence, les prix des commodities ont atteint un pic en 2022 et risquent de chuter considérablement au cours de l'année 2023 sous l'effet du resserrement monétaire des banques centrales et de la destruction de la demande.

 

Quelle est la tendance des matières premières agricoles aujourd'hui ?

En 2023, la tendance des matières premières agricoles est globalement haussière, malgré quelques corrections ponctuelles. Selon les données de Janus Henderson Investors, le lithium, utilisé dans les batteries des véhicules électriques, a connu une hausse de plus de 70 % en 2022, après avoir augmenté de plus de 400 % en 2021. Le pétrole a également affiché une légère progression, soutenu par la reprise de la demande après la crise sanitaire liée au Covid-19. L'or, en revanche, est resté stable, face à l'incertitude sur l'évolution de l'inflation et des taux d'intérêt.

Parmi les produits agricoles, le blé a bénéficié d'une forte demande mondiale, notamment de la part de la Chine, qui a importé des volumes record en 2022. Le prix du blé a ainsi atteint un pic de 300 euros la tonne en septembre 2022, avant de se replier légèrement. Le maïs a suivi une tendance similaire, avec un prix moyen de 250 euros la tonne en 2022. Le colza, utilisé comme biocarburant, a également profité de la transition énergétique et a affiché un prix moyen de 600 euros la tonne en 2022.

Toutefois, ces hausses de prix ne sont pas sans risque pour les producteurs et les consommateurs. Les aléas climatiques, comme les sécheresses ou les gelées, peuvent affecter les rendements agricoles et réduire l'offre disponible. Les coûts de production sont également élevés, en raison du renchérissement des engrais, des pesticides ou du transport. Les tensions géopolitiques peuvent également perturber les flux commerciaux et entraîner des restrictions ou des taxes à l'exportation ou à l'importation.