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Finance

Les krachs boursiers : comprendre leurs causes et leurs conséquences

On entend souvent parler d’un potentiel krach boursier. Cet événement a en effet de nombreuses conséquences (diminution de la confiance, problèmes économiques). C’est un phénomène qui est grandement redouté par les investisseurs et les analystes. Cette chute brutale et particulièrement rapide des cours sur les marchés financiers crée généralement une panique. Mais quels sont les facteurs déclencheurs et les exemples historiques, les conséquences et surtout comment limiter les risques pour se protéger ? Nous allons voir tout cela.

Qu'est-ce qu'un krach boursier ?

Il arrive souvent que les bourses internationales connaissent des chutes. Et cela ne correspond pas à un krach. Pour que cela soit catégorisé comme tel, cette chute des cours doit être brutale et massive. Elle doit également concerner une catégorie d’actifs et non une seule entreprise.

On peut l’observer à travers une évolution négative des indices qui représentent l’ensemble des actifs. Il peut s’agir de l’indice CAC 40, l’indice Dow Jones, l’indice Nasdaq… 

Cette chute se traduit par un phénomène de débâcle et de panique. Les actions peuvent être toutes vendues rapidement. Ce krach peut avoir une ampleur et une durée variables. Un krach peut également présenter une grande diversité de situations.

Le krach a différentes causes communes. Il peut être déclenché par de nombreux facteurs. On peut ainsi observer une bulle spéculative à l’origine de ce krach. La valeur des actifs est généralement gonflée au-delà de la valeur réelle. Il peut aussi s’agir d’une panique boursière qui va pousser les investisseurs à vendre de façon massive. Il y aura alors une chute importante des prix. Autres précurseurs : les crises économiques et les surévaluations des actifs.

Définition et différences avec une correction

Les marchés financiers évoluent sans cesse. Ils peuvent alterner entre phases de hausse et de baisse. Certaines baisses peuvent être temporaires et ne pas avoir de conséquences importantes. D’autres peuvent avoir des conséquences plus significatives. On les appelle alors des corrections de marché.

Il peut y avoir des interrogations sur l’avenir de l’économie. Une correction intervient rarement par hasard. Il peut s’agir de : 

  • Une hausse des taux d’intérêt,

  • Une inflation élevée,

  • Une détérioration des entreprises cotées…

Différents éléments déclencheurs peuvent provoquer des corrections du marché boursier :

  • Une crise géopolitique,

  • Une crise financière,

  • Une bulle spéculative.

Il peut alors y avoir différents impacts tant sur les épargnants que sur l’économie en général. Cela peut concerner les portefeuilles. Une correction peut concerner la valeur des investissements qu’elle peut réduire. Les consommateurs peuvent également perdre confiance et réduire leurs dépenses. Les entreprises peuvent observer un financement beaucoup plus difficile. Une correction va alors entraîner une vente des actions à un prix bien inférieur. Les capitaux seront alors moins élevés.

Pour reconnaître la différence entre une correction et une simple fluctuation, certains signaux sont observables : 

  • Une baisse rapide des indices majeurs,

  • Une forte volatilité,

  • Des volumes de transactions très élevés.

Il est important de bien différencier la notion de correction boursière de celle du krach. La correction est un simple ajustement temporaire de 10 à 15% qui va permettre aux marchés de souffler après une hausse prolongée. Le krach est, quant à lui, une chute brutale, massive et soudaine des cours.

Suite à une correction, le marché pourra rebondir naturellement. Dans le cas d’un krach, on est confronté à une crise profonde qui demande de nombreuses années pour se résorber.

Facteurs déclencheurs : spéculation, bulles, psychologie et régulations

Il existe différents facteurs déclencheurs d’un krach. En premier lieu, l’« effet  moutonnier » des investisseurs est important. Ils vont alors agir comme des moutons de Panurge et vont investir massivement dans les mêmes actions. Il y aura alors une hausse continue et particulièrement irrationnelle.

L’asymétrie de la croissance mondiale est aussi un élément clef.  Les foyers vont s’endetter, pensant que l’économie est favorable. Ils font alors face à un retournement boursier qui va peser sur leur consommation.

Autre point important dans l’apparition d’un krach, la globalisation financière agit sur la gestion des entreprises transnationales. Les chiffres d’affaires vont alors diminuer de façon conséquente, entraînant un effondrement des bourses.

Un krach va apparaître quand les bourses ont des informations sur le futur du monde économique ou non.

Exemples historiques de krachs majeurs

À travers l’histoire, on a pu faire face à de nombreux krachs. Plusieurs ont marqué les esprits et ont participé à l’économie mondiale. Ces krachs sont des rappels importants de la volatilité des marchés.

Le krach de 1929 : le début de la Grande Dépression

C’est ici le krach le plus célèbre. Également appelé « Jeudi Noir », ce krach débute le 24 octobre 1929. La bourse de New York va alors s’effondrer. Ce krach marque le début de la Grande Dépression. Il est le résultat d’une bulle spéculative qui a été alimentée par un crédit facile et une spéculation excessive. Les conséquences ont été majeures : forte augmentation du chômage, précarité généralisée…

Le krach de 1987 : le Black Monday et l'automatisation des transactions

Le 19 octobre 1987 marque le début de ce krach. Il se caractérise par une énorme chute en pourcentage qui a eu lieu à la bourse de New York. On a alors pu observer une chute de plus de 22%. Ce krach n’a pas conduit à une crise économique, comme en 29. Les banques centrales sont en effet intervenues très rapidement. Toutefois, ce krach a souligné l’importance de la régulation financière et des mécanismes de contrôle.

La crise de 2008 : les subprimes et l'effet domino mondial

C’est une autre grande dépression, considérée par de nombreux spécialistes comme un événement majeur dans l’économie mondiale. C’est l’effondrement du marché immobilier américain et la crise des subprimes qui en sont à l’origine. Ce krach a entraîné une crise bancaire mondiale et la Grande Récession. Les gouvernements de tous les pays du monde ont dû intervenir pour stabiliser l’économie et aider les banques.

On peut aussi prendre en compte le krach de 2010 ou Flash Krach qui a été introduit par le trading haute fréquence. Ce krach a mis en lumière le fait qu’une excellente surveillance des marchés était indispensable.

Conséquences des krachs boursiers

Le krach boursier est déclenché par de nombreux facteurs. C’est ainsi le cas de la bulle spéculative (les actifs sont gonflés au-delà de leur valeur réelle), de la panique boursière. On peut aussi trouver la surélévation des actifs et des crises économiques.

Le krach va avoir différents impacts. Il y a en premier lieu, évidemment, les pertes de capital. Cette perte peut entraîner une récession économique. Un krach peut également être à l’origine d’une augmentation du chômage. Il va aussi éroder la confiance des investisseurs. Dans le cadre de l’économie, il sera nécessaire d’opérer une stratégie de relance pour retrouver la croissance et la stabilité.

Impact sur les marchés financiers et la volatilité

Cette chute brutale du prix des actions a également un fort impact sur la confiance des investisseurs. Ceux-ci vont alors retirer leurs fonds. Il y aura une fluctuation des taux d’intérêt qui jouera un rôle important sur les variations des prix des actifs ou volatilité.

Répercussions économiques : consommation, emploi et confiance des investisseurs

Nous l’avons déjà noté : un krach a des répercussions importantes dans le domaine économique. La consommation des ménages va ralentir plus ou moins fortement à cause de l’effet domino. Le chômage va augmenter en raison des pertes d’emploi de plus en plus nombreuses. Les investisseurs hésitent beaucoup plus à investir et ce manque de confiance entraîne un manque d’augmentation de modernisation des outils de travail et des capacités.

Comment limiter les risques et se protéger ?

Pour faire face à un krach boursier, il est indispensable de réagir. Les investisseurs devront armer leur portefeuille contre les hypothétiques menaces. Pour cela, ils devront diversifier ce portefeuille. Ils pourront ainsi limiter les risques en répartissant les investissements. L’investissement à long terme est aussi une bonne idée. 

Il sera aussi utile de préserver la confiance et la motivation.

Stratégies d'investissement en période de crise

Dans une période difficile, il n’est pas toujours simple d’investir. On peut évidemment suivre les règles principales d’investissement mais cela s’avère bien souvent difficile. Il faut avant cela réfléchir et définir ce que l’on souhaite. Il est également préférable de favoriser les placements à long terme.

Lorsque l’on fait face à une violente dégradation de la situation économique, il est capital d’anticiper, même si cela n’est pas toujours évident. Il est particulièrement recommandé de se tourner vers le long terme pour plus de sérénité. Il sera ainsi possible de profiter des tendances à la hausse des marchés et de limiter la volatilité due à un krach.

Il est également possible de se tourner vers les obligations.

Le rôle des banques centrales et des États dans la stabilisation

Lorsqu’un État fait face à un krach, il est important de réagir vite et bien. La banque centrale des États-Unis (FED) a ainsi de nombreuses fois réagi face à un krach. En 2008, elle a baissé ses taux directeurs. Ce rôle des banques centrales est très important. Elles vont mettre en place, par exemple, un allongement des facilités de refinancement et un recours au financement en devises plus simple. Elles vont également baisser leurs taux directeurs. Ces voies traditionnelles peuvent être complétées par des outils moins classiques. Il sera ainsi possible d’augmenter la quantité de monnaie en circulation dans l’économie. Il sera aussi possible de débloquer les marchés de crédit.

Pour ce qui est des États, ils devront mettre en place des mesures de soutien au financement des banques. Leurs actions se dirigent principalement vers 4 axes :

  • Des dispositions suspensives pour l’application des normes comptables internationales,

  • Une garantie de l’État pour aider les établissements de crédit à trouver des financements,

  • Un renforcement des fonds des banques, 

  • Des reprises d’établissements en quasi-faillites par d’autres banques.

Les États peuvent donc aider les banques en difficulté.

Conclusion

Le krach est donc une chute rapide et massive du prix des actions. Les valeurs vont alors fortement diminuer. Prévenir un krach boursier n’est pas simple. Il sera alors nécessaire d’analyser sérieusement l’économie et de diversifier son portefeuille pour minimiser les risques.